Charente-Maritime : pris dans une mer agitée, un navire de pêche se retourne
22 février 2024
Un bateau de pêche s’est retourné dans une mauvaise mer, jeudi 22 février 2024 vers 5 heures du matin, dans la baie de l’Aiguillon, en face de l’île de Ré. Le seul homme à bord est parvenu à s’en extirper, puis s’est accroché à la coque en attendant les Sauveteurs en Mer.
La mer s’agite dans la baie de l’Aiguillon alors que le soleil n’est pas encore levé. Vers cinq heures du matin, le 22 février, le Calypso estballotté par les flots. Le vent de face aggrave la situation. Pris par une mauvaise vague, le navire de pêche se retourne. Le marin-pêcheur qui se trouve à bord est bloqué sous l’embarcation. Malgré la houle, il arrive à rapidement s’en échapper et s’abrite sur la coque du bateau retourné.
Il appelle alors les secours par téléphone. Les Sauveteurs en Mer de la station de l’Île de Ré embarquent vite sur leSNS 458 Île de Ré pour le secourir. Sa position est transmise par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS). « La localisation donnée est assez précise, souligne Hugo Bressy, patron de la station. Et grâce à sa balise et la lumière de son téléphone, nous le retrouvons rapidement. »
Le marin-pêcheur porte en effet sur lui un dispositif MOB (Man Over Board) permettant de le localiser en cas de danger et de transmettre sa position aux navires alentour. Ce dispositif est obligatoire pour tous les professionnels de la mer qui partent seuls sur l’eau.
« Sans sa position, la situation aurait pu rapidement être dangereuse dans une mer comme celle-ci »
Hugo Bressy
Patron de la station de l'Île de Ré
Les sauveteurs embarquent la victime sur leur vedette. « Il va très bien, il n’est pas resté très longtemps dans l’eau. À bord, nous faisons un bilan de santé rapide », ajoute le patron. Le marin n’a aucune blessure et n’est pas en état d’hypothermie. Le SNS 458 Ile de Ré peut rentrer au port. La mer est agitée, le retour est compliqué. « Il était nécessaire d’agir vite, conclue Hugo Bressy. Sans sa position, la situation aurait pu rapidement être dangereuse dans une mer comme celle-ci. »
Depuis quelques mois et compte tenu des risques auxquels ils sont soumis en intervention, même s’ils interviennent en équipage, les sauveteurs bénévoles embarqués de la SNSM portent tous également un dispositif MOB, une balise individuelle, accrochée à leur gilet.
Pour les plaisanciers, plusieurs dispositifs existent. Renseignez-vous, mais portez à minima toujours un gilet de sauvetage équipé d’une lampe flash et d’un sifflet.